Visiblement, l’enseigne du sportswear persiste la défense de ses designs en attaquant la marque japonaise devant un tribunal fédéral pour contrefaçon de sa Air Force 1, sa Nike Dunk Low, ou encore sa Air Jordan 1 High.
Jeudi 26 janvier 2023, l’enseigne du sportswear basée à Oregon, a déposé un procès devant le tribunal fédéral de Manhattan pour violation du copyright de plusieurs de ses modèles emblématiques.
Alors qu’on se demande depuis des années, pourquoi Nike n’attaque pas la marque nippone, c’est chose faite ! En effet, A Bathing Bape doit répondre de ses actes pour avoir utilisé un design proche des modèles de la marque au Swoosh, notamment la BAPE STA, particulièrement similaire à la Air Force 1, la SK8 STA, rappelant fortement la Dunk Low ou encore la COURT STA High, un dérivé de la Air Jordan 1 High.
Et pour comparer les designs, voici le tableau présenté au tribunal fédéral :
Le bootleg le plus apprécié au sein de la sneakers culture, en danger
"Nike a passé des décennies à renforcer ses droits et sa bonne volonté dans ces conceptions. Pour protéger ses droits durement acquis, Nike a l'obligation légale d'arrêter les copistes lorsque leurs infractions constituent un danger important pour les droits de Nike”.
Les débuts officiels de la BAPE STA ont eu lieu en 2000, lorsque Nigo, fondateur d’A Bathing BAPE a voulu revitaliser le marché des sneakers à sa manière. Émergente et pionnière en tant que marque de luxe japonaise, celle-ci s’est rapidement fait une place avec une silhouette colorée, inspirée ouvertement de la AF1.
Credits Photo : BAPE STA présentées au tribunal fédéral
Toutefois, la vente de BAPE aux États-Unis était minime et Nike a par le passé déjà avisé le label japonais. De ce fait, la Bape Sta avait subi une reshape en 2016 dans l’optique de moins ressembler à la Air Force 1. Une initiative qui n’est évidemment plus d’actualité puisque la version de 2022 a tout du modèle imaginé par Bruce Kilgore.
Et selon les termes du procès, la contrefaçon est et a toujours été inacceptable pour Nike. Mais c’est essentiellement parce que les infractions de BAPE se sont récemment développées que celles-ci deviennent un danger pour les droits de l’entreprise. C’est pour cela que la marque au Swoosh se doit d’agir.
Nike passe à l’attaque
À partir de 2021, les ventes de BAPE ont “considérablement augmenté le volume et la portée de son infraction”. En effet, l’essor de Bape et la popularité de ses modèles, autour de la BAPE STA et de la SK8 STA en particulier, ont poussé Nike à revoir sa position.
Par ailleurs, BAPE a commencé à étendre rapidement sa présence physique aux États-Unis, en ouvrant de nouveaux magasins à New York, Los Angeles et Miami. À cet égard, celle-ci continue d'intensifier ses activités de contrefaçon, “Nike est donc obligée d'intenter cette action en justice pour empêcher l'utilisation non autorisée”.
Credits Photo : Bape.com
Si Nike a avisé la marque japonaise de cesser ses activités, celle-ci a refusé de le faire. Ainsi, la marque au swoosh est donc obligée d'intenter cette action en justice pour empêcher l'utilisation non autorisée par BAPE, de ses designs protégés.
Aujourd’hui, le message est clair : tolérance zéro. Et pour palier les pertes subies avec les contrefaçons de ses modèles, Nike réclame que BAPE retire ses modèles de la vente ainsi que des dommages et intérêts compensatoires.